mardi 28 février 2012

C.&C. chez C&C...



Vendredi 17 février, 16h, je retrouve C. pour aller aux goûters du divin marquis.
Pas de stress cette fois, je ne suis pas soumise, je ne porte pas de collier, je décide de tout, je contrôle la situation.
Je porte ma robe noire préférée, assez classique, juste au dessus du genou et mes bottes noires à talons compensés.
Je me sens bien, jolie, confiante. Il est vrai aussi que j'ai dominé V. pour la première fois la veille, mais c'est une autre histoire...

Nous pénétrons dans le monde des goûters, j'observe ce qu'il se passe autour de moi. Je me dis que je ne suis pas dans ce monde, sans être dans l'autre non plus. Un peu flottante Caroline en ce moment. Je me cherche, je teste, j'analyse, je dissèque...
J'avais besoin de me confronter à cette ambiance, à ces personnes, à cet univers dont je me sens si proche et si éloignée à la fois.
J'étais heureuse que C. m'accompagne, je savais que je pourrai parler librement avec elle de tous mes questionnements et que j'étais avec une personne aimante et attentive.

Nous nous asseyons sur les fauteuils confortables, pas loin de l'escalier pour observer les nouveaux arrivants. Autour de nous quelques personnes, des couples, des hommes seuls. Nous décidons d'aller explorer les lieux moins visibles : je retrouve cette salle où je me trouvais quelques années auparavant attachée sur la balançoire. Mes pensées s'affolent : mes envies seraient tout autres aujourd'hui, un Maître certes mais surtout plusieurs hommes autour de moi. Fouillée profondément, sollicitée de toutes parts, soumise qui s'abandonne...

Je continue ma promenade et me dirige vers l'étage... Une pièce a changé, elle abrite désormais un joli bureau ancien sur lequel est posé un livre ouvert, j'y vois des dessins, quelques mots griffonnés... J'aime beaucoup cette pièce je m'y sens bien. D'autres pensées : je le vois penché sur le bureau une plume à la main, je passe mes ongles sur son dos et sur ses fesses, j'accentue mes pressions tout en lui demandant d'écrire un poème en vers.

Il est temps de redescendre et de découvrir de nouvelles personnes. Je sors de mes rêveries et me demande quand je vais bien pouvoir rencontrer celui avec qui je pourrai vivre et partager tous ces fantasmes et toutes ces idées.

17h15. Un couple descend les marches, je la regarde Elle, elle attire mon regard, une belle femme, brune, qui a l'air d'avoir du caractère... Je me demande qui domine qui, ils sont habillés très simplement et se regardent amoureusement. Elle me sourit et se dirige vers le buffet pour prendre à boire, puis ils vont s'asseoir sur un canapé. Je poursuis ma discussion avec C. pendant qu'un homme lui masse les pieds. Je décide de la laisser profiter de ce petit plaisir et d'explorer à nouveau le lieu.

Dans une petite salle où une croix est fixée contre un mur je retrouve ce couple qui retient mon attention. Il est torse nu face à la croix, le dos exposé et elle s'amuse avec un martinet. Je suis fascinée par leur complicité et l'amour qui se dégage de leur échange. Elle maitrise parfaitement ses outils et enchaîne les coups. Certains plus douloureux que d'autres. Je reste subjuguée par la scène, je ne comprends pas vraiment pourquoi mais je suis attirée... J'ai envie de faire la même chose qu'elle.
Beaucoup de personnes les regardent mais j'ai l'impression de "vivre" cet échange avec eux. Elle se tourne soudainement vers moi et me tend un martinet. Je rougis, gênée et bafouille que je ne veux pas car je ne sais pas m'en servir.
Elle me sourit et continue à zébrer le dos de son compagnon, les hommes qui regardaient s'éloignent peu à peu et je reste seule à contempler la scène. Elle se retourne alors vers moi me demande mon prénom et me prend par la main.
Nous nous approchons de celui qui est encore attaché à la croix et elle pose ma main sur son dos en lui demandant s'il accepte que je participe à leur échange. Sa réponse est positive elle m'entraîne alors un peu en arrière, se place derrière moi et me montre les gestes à faire pour bien utiliser le martinet, où frapper sans risque et quels mouvements sont les plus adaptés.
Je suis fascinée par tant de douceur et de pédagogie et je suis ses conseils, je n'ose pas au départ frapper puis peu à peu, enthousiasmée par leurs encouragements, je me lance... J'essaye plusieurs martinets j'alterne les coups avec elle, je me sens bien, j'aime ce que je fais, j'aime le regarder sur la croix, immobile.
Elle se dirige vers lui à plusieurs reprises, l'embrasse, le caresse, je ne me lasse pas d'observer leur complicité et leur amour. Elle me tend à nouveau la main, je caresse à mon tour son dos, il dégage une chaleur incroyable, nos deux mains sont réunies sur sa peau et elle le détache doucement.

Je les remercie et m'éloigne pour les laisser partager cet instant...
Je retrouve C. assise, souriante, je m'empresse de lui raconter ce que j'ai vécu puis je me dirige à nouveau vers eux, tranquillement assis, afin d'entamer une discussion intéressante...

A suivre

lundi 27 février 2012

8 ans

8 ans déjà,
8 ans ça ne passe pas,

8 ans si longtemps
8 ans tu me manques tellement...