jeudi 7 avril 2011

La pomme



Mercredi 30 mars. 12h. Hôtel Quartier Bastille. Il est assis sur le lit, je suis debout face à Lui. Il soulève ma robe et commence à caresser mon intimité. Je ne porte aucun sous vêtements comme il me l’a demandé et je suis déjà excitée. Ses mains empoignent mes fesses et il m’attire vers lui fermement. Il me fait basculer sur ses genoux et remonte ma robe. Ses mains commencent à claquer mes fesses de plus en plus rapidement. Je me tortille légèrement pour mieux échapper aux coups mais son autre main me maintient fermement. Il passe d’une fesse à l’autre alternant caresses et claques, douceur et douleur. Il me rend folle. J’essaye de fuir. Il ne me retient pas et me laisse aller sur le lit. Docilement je me mets à quatre pattes, j’attends. Des bruits de plastique, toujours ces bruits qui ne présagent rien de bon. J’ai juste envie de sexe, de son sexe, je n’ai pas envie de subir mon autre punition. Encore une dont j’ai oublié la cause…
Elle ne devait pas être trop grande cette faute puisque ma punition s’élève à un coup de canne, un seul. Est ce rassurant pour autant ? Je me dis que le coup porté ne va en être que plus fort, plus intense, pour que je m’en souvienne. Je commence à sentir la peur en moi, elle vient de mon ventre et irradie dans mon corps. Il suffit qu’il m’effleure à cet instant pour que je ressente ces gestes dix fois plus forts. Je deviens plus que sensible, je suis électrique. Un seul geste et tout mon corps réagit… Le martinet effleure mon dos, mais ce n’est pas la caresse que je ressens c’est l’intrusion. Je ne veux pas qu’on me touche dans ces moments là. Ma respiration s’accélère et je tente de m’apaiser en prenant de grandes inspirations. Je me concentre sur mes voies respiratoires, je ne veux plus sentir le reste de mon corps. Mais le martinet a raison de moi, il ne me caresse plus il me fouette. Au début c’est bon, c’est fort, ça me sort de cet état inhabituel. Mais la douleur finit toujours par prendre le dessus. J’ai besoin de penser à autre chose, de serrer quelque chose entre mes mains, le coussin ne suffit plus. Il y avait une pomme sur le coussin, je dois la retrouver. Je tâtonne avec ma main droite jusqu’à ce que je sente sa forme ronde et ferme. Je la saisis rapidement et y accroche mes deux mains. Se concentrer sur la pomme, y mettre toute ma force, toute ma colère… Les coups ont cessé, je me détends peu à peu mais je ne lâche pas cette pomme, elle est mon secret, mon antidote. Ses pas qui viennent vers moi, vers mes bras tendus. Il se saisit de la pomme, mais pourquoi ? Je refuse de la lâcher et la maintiens fermement entre mes mains. Il me l’arrache et se replace derrière moi. Je suis épuisée, je Lui en veux énormément de me l’avoir enlevé, c’était ma pomme, la mienne ! Un bruit sifflant, le coup de canne. La douleur est telle que je me redresse instantanément. Pas de cri, juste la stupeur. Je m’effondre sur le lit, la punition est derrière moi… Une seule question reste : pourquoi a t’il pris Ma pomme ?

8 commentaires:

  1. Enfin... la suite ! Je désespérais de te lire :)
    Humble opinion qui ne vaut que ce qu'elle est : Il me semble... que la pomme est l'objet de ton attention ; tu L'ignores Lui et ses gestes, tu es absente. Tu fuis et te protèges. Tu résistes. Il te l'a prise peut être pour que tu sois toute à Lui.
    A ce moment là, avec ta pomme, tu n'es plus soumise, tu subis simplement;
    Pas super pour un Maître, il me semble.
    Si j'avais été dans ta position, j'aurais dit mon safe word et j'aurais sans doute fondu en larmes, épuisée par la tension du moment.
    Je l'aurai probablement supplié d'arrêter.
    Il (le mien The big manitou) adore les supplications. Il assoit ainsi son pouvoir.
    Tu as le droit, enfin je l'espère, à ta fragilité ou ta "faiblesse", le tout est de l'accepter et l'offrir.
    Poutoux

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  2. J'aurai peut être du publier la suite pour ne point affoler tout le monde.
    Mais je vais déjà répondre.
    Fleur je connais ce que tu décris et je l'ai déjà ressenti dans une autre situation, avec une autre personne. Je me sentais sale, minable et je suis partie tout simplement, parce que je savais que je ne me respectais pas.
    Ce que j'ai vécu avec la pomme est différent. Il est vrai que dans les deux textes que j'ai publié je ne parle que de punition, mais ce n'est pas l'essentiel de ma relation!
    Je me respecte assez aujourd'hui pour ne pas "subir" et être une serpillière.
    Pour la fin de l'histoire, nous avons fini par la croquer ensemble la pomme, mais c'est une autre histoire...

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  3. Bonjour Caroline,
    Bon... je crois qu'il faut rassurer les gens qui s'inquitent pour toi...
    Moi, ce que je sais de Caroline, c'est qu'elle est à fond dans l'exploration de ses émotions, de son fort intérieur etr que de surcroit elle est romanesque à souhait.
    Aussi, quand elle met en avant la punition, ce qui est interessant, ce sont ses émotions plus que les gestes. Elle parle de sa colère rentrée, de ce travail d'émotions intérieures qui fait qu'à un moment elle a aodrée se sentir désemparée et surprise.
    Le défaut des aventures de Caroline n'est pas dans l'excés de violence ou des gestes injustes. Il est plutot qu'elle s'explore elle meme, en laissant peu de place à son Maitre dans son esprit. Elle ne partage pas à ces moments là, elle s'explore.
    Si j'étais son Maitre, je detesterai cette attitude, car je me sentirai exclu de ses pensées.
    Mais je n'ai aucune inquiétude sur la solidité mentale de Caro aux reins solides ! Par contre, elle devient accro à la punition comme une maso, pas comme une soumise... Attention à l'escalade !
    Signé 'grand Manitou'

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  4. Ravie de vous lire beaucoup, même si nous n'avons pas (encore ?) la suite, sourire...
    Je ne dirai pas mieux que Fleur, j'ai le même sentiment qu'elle sur ce retrait de pomme, sourire.
    Belle continuation...

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  5. Cher Manitou,
    Merci pour ces mots qui expriment très bien ma manière de vivre mon histoire...
    Moi, accro à la punition? Non c'est juste que c'était ce que j'avais envie d'exprimer en premier dès mon retour de Paris... Car ces émotions sont nouvelles pour moi et j'aime les ressentir! Mais tu as vu juste pour le côté "non partage" je l'avoue, je creuse, je cherche, je je je... Je pense à moi. Mais heureusement je sais partager avec Lui d'autres moments, je sais être en connexion et me laisser aller...
    Merci énormément pour tes mots qui me permettent de m'exprimer davantage et de rassurer je l'espère les âmes inquiètes.

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  6. Décidément cette pomme fait parler. Elle semble catalyser toutes vos attentions. Vous connaissez caroline. Vos commentaires sont attentifs et prévenants. Caroline est bien entourée. Elle a des ami(e)s. Et c'est ce qu'il faut retenir. Et si la pomme était "l'objet transitionnel"? Une rampe pour se poser face à son désir aujourd'hui de progression. Je lui ai prise pour qu'elle n'ait pas cette tendance à se replier sur elle-même. C'est vrai. La tendance est encore là. Colère rentrée. Repli sur ce soi. Fuite en avant. Nous en parlons. Ensemble. Rien ne vaut la dialogue entre l'esclave et son Maître. Il doit être permanent. Il doit permettre cette progression. Esclave caroline est consciente de cette difficulté à s'abandonner encore totalement. Mais elle va y arriver parce qu'elle le veut. Il faut juste lui donner le temps. Ce temps nécessaire. Le blog, j'en suis sûr, témoignera de plus en plus de ce lâcher prise. Il faut déjà apprécier aujourd'hui la sincérité de ses dires. La vérité de ce qu'elle exprime de son vécu et de ses expériences avec ses mots à elle. Elle parle du plus profond de son être-intime. Ce n'est pas aisé. Peu en sont réellement capables. Je la trouve courageuse. J'aime qu'elle s'expose ainsi avec cette impudeur. Soyez les témoins dignes de cette tribune du quotidien d'une esclave qui ne veut pas tricher ni avec elle même ni avec les autres. A bon entendeur...

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  7. Bonjour Caroline ou devrais je dire "esclave"de Master F, que je salue avec tout le respect qu'il se doit.

    Je n'interviens pas, je ne commenterais pas, parce que votre Maître à trouvé les bon mots.

    Moi je suis juste impressionné ! Oui je le suis et chez moi c'est plutôt rare.
    Vous me rapelez une personne qui m'est cher.
    Que j'ai perdu.

    Je ne vous connais que peu, mais je ressens en vous une personne exceptionnelle et votre Maître doit déjà ressentir de la fierté pour venir témoigner ici.

    Alors bravo et ...j'attends également la suite :)

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  8. Merci Elyne pour ces mots troublants et touchants... J'y suis très sensible, sincèrement...
    Pour la suite, je vais m'en occuper bientôt mais là je me laisse un peu porter par toutes les émotions que je connais en ce moment.
    A très bientôt Elyne,

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