mercredi 9 mars 2011

S comme... Sodomie

Au moment où je rédige ces quelques lignes je suis « remplie », je n’aime pas ce mot, mais je ne sais comment en choisir un autre. « Possédée » serait trop fort et accorderait bien trop d’honneur à un plug en plastique.

La sodomie représente « l’interdit », la luxure, le sexe hard, la violence, l’animalité… Et c’est tout ce qui m’attire en elle. Je crois qu’avant toute chose j’aime être une chienne, même s’il m’est difficile de l’écrire. J’aime cette sensation d’être prise de force et sentir toute la puissance du mâle dominant dans cet acte sauvage. J’aime quand elle dure longtemps, quand j’en perds la tête, quand je ne sais plus si j’ai mal ou si je prends mon pied, quand tout est confus, sauf une chose : je sais que je lui appartiens.
J’ai besoin de cette intrusion dans mon intimité pour pouvoir me libérer, pour laisser s’exprimer la bête en moi. J’ai juste envie de plier, d’abdiquer devant tant de force. Plus que par un collier, je reconnais le Maître qui arrive à me sodomiser. Je sens que je suis à lui en cet instant précis, je ne réponds plus de rien, je suis sa chose, sa chienne, sa poupée, son esclave… Je lui appartiens, il entre et sort comme il veut, je subis en silence, mon corps est électrique, tous mes sens en éveil.




S comme… Sa Sodomie

Je l’attends ouverte, offerte, déjà très excitée. Malgré ma peur je n’attends que ça, sentir son sexe au fond de mes fesses. Il est méticuleux, ce n’est pas un sauvage et je craignais quelque part que les sensations ne soient pas assez fortes… Il prépare sa chienne, doucement mais sûrement. Sa chienne qui de l’autre côté rêve de sentir son gland entre ses fesses. Quand ses mains s’éloignent, j’attends avec impatience le bruit du pantalon qui tombe au sol, les secondes sont interminables… Puis je sens sa peau, son sexe dur à l’entrée de mes fesses. La peur m’envahit, tous mes muscles se contractent, c’est plus fort que moi. Une injonction de rester ouverte, peu de mots mais je me détends, un peu. Je me cambre, j’essaye d’être disponible et offerte. Il crache sur mon trou, une fois, deux fois. J’aime ça, je me sens animale, je me transforme. Pas le temps de penser, son gland est à l’entrée de mon trou, il force le passage, j’ai mal, je me sens transpercée. Il s’introduit peu à peu en moi, cm par cm, il m‘écarte totalement. Je n’ai qu’une envie lui crier STOP, lui dire d’arrêter, lui dire que j’ai mal. Mais je me tais, je connais cette sensation, suivie de près par une autre… Il s’enfonce lentement jusqu’à ce que je sente ses couilles taper contre mon sexe. Il est au fond. C’est merveilleux cette sensation, je me sens captive sous sa queue. Je n’ai plus envie qu’il sorte, j’ai envie qu’il aille plus loin, qu’il creuse encore, qu’il découvre ce qui se cache derrière cette chair, qu’il aille toucher mon âme. Puis commencent les va et vient de son membre au cœur de mon antre, je suis partagée encore et encore, envie qu’il me laisse tranquille et qu’il me transperce plus fort en même temps… Ses mouvements s’accélèrent, il appuie sur mes hanches, me fait plier davantage, je sens toute sa puissance, sa force de mâle qui me défonce sans relâche… Je suis bien, je suis ailleurs, je ne suis qu’un corps dédié à la jouissance, qu’un trou, qu’un seul trou, avide d’être rempli entièrement. J’en veux encore, je réclame, je voudrais qu’il ne s’arrête jamais. Je m’amuse à contracter mon anus pour emprisonner sa queue, pour qu’elle reste là, en moi. Des râles puissants sortent de sa bouche, l’animal a accompli son devoir, la chienne à ses pieds lui appartient, elle s’offre pour recueillir sa jouissance. Ses spasmes la font jouir à son tour, un orgasme violent, qui vient de loin, l’orgasme de la libération, des profondeurs de son être. J’aimerais qu’il continue encore et encore à me prendre comme ça, avec toute sa force. Il me serre les hanches et se déverse au plus profond de mon intimité. Il ne bouge pas, je veux qu’il reste, je veux encore lui appartenir. Je ne bouge pas. Il s’allonge sur moi, toujours en moi, mon corps est vidé, mais je sens encore sa queue dans mes fesses, je veux la garder encore et encore. Je suis sous Lui, sous son corps, je suis à Lui, c’est Mon Maître.



Et le plug me rappelle qu’il n’est pas là, mais que bientôt je connaîtrai à nouveau tous ces émois.

7 commentaires:

  1. Voilà les mots que je voulais lire ici. Cette langue qui ne triche pas (et je la connais très concrètement aussi) et offre à voir et découvrir ton intérieur de chienne et d'esclave. Car je suis certain que l'on peut se pencher au dessus de toi à cette minute et ressentir cette vérité qui émane de toi. Cette parole intense et vibrante qui jaillit du plus profond de tes entrailles. Il ne reste plus qu'à voir perler quelques larmes de foutre et le tour sera joué. Je te félicite pour ta sincérité brûlante qui me touche l'âme et réveille mes sens. Ton S&M Master F

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  2. Les mots me manquent Maître... Je suis tout simplement heureuse de Vous lire et de Vous toucher... C'est mon cadeau...
    Votre esclave.

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  3. Et bien effectivement, je n'ai pas eu à attendre longtemps pour vous lire à nouveau : trop chouette ! Rires !
    J'admire votre capacité à mettre en mots si simplement de si fortes émotions et sensations... pas de bla-bla inutile, mais au contraire, toute la force et l'intensité de ces moments qui vous transportent si loin.... vers Lui, vers vous.
    Et j'imagine bien aussi votre plaisir à lire votre Maître ici, sourire...
    Alors... encore ! Encore !!! Rires !

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  4. Merci Malo pour ces commentaires enthousiastes qui me poussent à écrire davantage...
    A très vite!

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  5. Je découvre ce site ce matin et quel bonheur de lire ainsi transcrit ces sensations qui vous envahissent dans ces instants.
    Vous m'avez touchée.
    Merci.

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  6. Merci beaucoup Pure pour ces quelques mots... Ils me font du bien et m'encouragent! J'aime toucher les gens, remuer quelque chose en eux, c'est pour moi l'assurance d'avoir posé "mes tripes" dans mes textes.
    Au plaisir de vous recroiser,

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  7. Très joli texte sur un sujet souvent mal dépeint. "...j’ai envie qu’il aille plus loin, qu’il creuse encore, qu’il découvre ce qui se cache derrière cette chair, qu’il aille toucher mon âme." Une belle histoire de... CUL.

    DOORS ROISSY

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